Les Chenonnais Morts pour la France
Ces humbles combattants se sont illustrés durant les batailles meurtrières de la Marne, de Verdun et beaucoup, dont les noms figurent sur les monuments aux Morts des villages, y laissèrent leur vie, morts pour la France : tués à l'ennemi, décédés des suites de leurs blessures ou disparus sous les obus. À Chenon, 25 hommes jeunes, sur les 58 mobilisés, ont perdu la vie dans ces combats, un nombre important si l'on se souvient que le recensement de 1906 signalait 326 habitants au village. C'est donc environ un quart de la population mâle âgé de 21 à 45 ans qui disparaît ainsi.
This bulletin is dedicated to the memory of the soldiers from Chenon who gave their lives in the wars of the last century. Twenty-five of the fifty-eight men mobilised in the Great War, 1914-1918, were listed as 'Mort pour La France'; a list which paid hommage to those who died for their country. Their names are read aloud at public ceremonies held each year.
This bulletin is dedicated to the memory of the soldiers from Chenon who gave their lives in the wars of the last century. Twenty-five of the fifty-eight men mobilised in the Great War, 1914-1918, were listed as 'Mort pour La France'; a list which paid hommage to those who died for their country. Their names are read aloud at public ceremonies held each year.
Livre d’Or de la Première Guerre Mondiale
Liste des officiers, sous-officiers, caporaux et soldats. Depuis le début de la guerre il y a eu à Chenon environ 58 mobilisés. Sur ce nombre on compte plus de 25 morts (un nom plus transcrit à la Mairie en 1920 **) et 4 prisonniers de guerre*.
BABAUD Jean, soldat au 68e Regt. d’Infie. Réformé No.2 Regt. d’Infie
BABAUD Nestor, sergent au 94e Regt. d’Infie Territoriale, Campagne Belgique puis le front français
*BALANGER Julien, soldat au 49e Bataillon de Chasseurs à Pied. Prisonnier en Allemagne
BALUTEAU Jean, soldat au 107e Regt. d’Infie Blessé à la tète, éclat d’obus à la bataille à la Marne
BARDEAUX Pierre, soldat au 94e Regt. d’Infie Territoriale. Campagne Belgique puis le front français
BAUDIN Camille, soldat au 1e Regt. d’Artie, Coloniale
**+BAUDINAUD Louis Alfred, soldat au 154e Regt. d’Infie (** Transcrit à la Mairie de Chenon le 8 fevrier 1920)
BERNARD Daniel, soldat au 8e Regt. de Cuirassiers
**+BAUDINAUD Louis Alfred, soldat au 154e Regt. d’Infie (** Transcrit à la Mairie de Chenon le 8 fevrier 1920)
BERNARD Daniel, soldat au 8e Regt. de Cuirassiers
BERNARD Léon, soldat au 94e Regt. d’Infie Territoriale, passé au 102 e, puis 300e Regt. d’Infie
BERTHONNEAUD Louis, soldat au 62e Regt. d’Artie
BODINEAUD Louis, soldat au 94e Regt. d’Infie Territoriale, a été blessé au front
BODINEAUD Louis, soldat au 94e Regt. d’Infie Territoriale, a été blessé au front
+BOIREAU Auguste, soldat au 307e Regt. d’Infie
BOIREAU Eugène, soldat au 307e Regt. d’Infie
+BOIS Eugène, soldat au 6e Regt. d’Infie Décédé suite blessures. Croix de Guerre Militaire.
BOIS Marc, caporal au 138e Regt. d’Infie Blessé d’une balle
+BOUSTON François, soldat au 53e Bataillon de Chasseurs à Pied
+BOUTEAUD Célestin, soldat, puis brigadier 49e Regt. d’Artie,
CORDEAU Jean, soldat au ? Regt. d’Artie
CORDEAU Mariel, soldat au ? Regt. d’Artie
CORDEAU René, soldat au 21e Regt. d’Artie
CRILLAUD Victor, soldat au 50e Regt. d’Artie
DESMIERS de CHENON Alain, brigadier 84e Regt. d’Artie - Maréchal des logis
+DESMIERS de CHENON Georges, Capitaine au 118e Regt. d’Infie Croix de Guerre Militaire
*DESMIERS de CHENON Robert, caporal au 118e Regt. d’Infie On été fait prisonnier en 1914 en Allemagne
+DUBOIS Louis, Soldat au 33e Régiment d’infanterie 190e Cie
DUPUIS Adrien, tambour au 50e Regt. d’Infie Blessures graves, éclat d’obus
DUPUIS Alphonse, soldat, mobilisé à la poudrerie d’Angoulême
+DUPUIS Armand, Lieutenant au 107e Regt. d’Infie
+DUPUIS Paul, soldat au 307e Regt. d’Infie
+DUPUIS Eugène, soldat au 94e Regt. d’Infie Territoriale, passé au 102 e, puis 300e Regt. d’Infie
FILLON Gustave, soldat au 50e Regt. d’Infie Blessures graves, éclat d’obus
+GERARD Alexander, soldat au 123e puis1e Regt. d’Infie
+GRANGEAUD Jean, soldat au 307e Regt. d’Infie disparu à Moislains, Dept. de la Somme
L’HERITIER Louis, soldat au 34e Regt. d’Artie, Employée au ravitaillement des munitions
LAMBERT Eugène, soldat, mobilisé à la poudrerie d’Angoulême
+LAMBERT Henri, soldat au 21e Regt. d’Artie
LAMBERT Léon, soldat au 307e Regt. d’Infie
LAUVIAT Marcel, soldat au 363e Regt. d’Infie
LEAUD Alcide, sergent au 94e Regt. d’Infie Territoriale, Campagne Belgique puis le front français
+MATHIEU Alphonse, soldat au 107e Regt.d’Infie Réforme No. 2 au front
+MOREAU Paul, soldat au 138e Regt. d’Infie
+de MORNAC Adrien, Capitaine - 10e Régiment de Hussards, Croix de Guerre
MOUSSEAUD Arthur, soldat au 125e Regt. d’Infie Blessé, pieds gelés guéri et retourné à son Regiment.
*PEROT Désire, soldat au 7e Regt. d’Infie prisonnier en Allemagne
+PLANCHET Marius, Sous-lieutenant - 108e R.I. - Régit. d’Infie
+PLANCHET Robert, soldat au 162e Regt. d’Artie
POUVREAU Léon, soldat au 66e Regt. d’Infie
RAFFOUX François, soldat au 21e Bataillon de Chasseurs à Pied. Blessé de 4 balles, évacuée et guéri plus a été incorporé au 121e Regt. d’Artie, Lourde
RAFFOUX Germain, brancardier au 107e Regt. d’Infie
REIGNER Emile, soldat au 50e Regt. d’Infie
+REIGNER Léonide soldat au 107e Regt. d’Infie
+REIGNER Maurice, soldat au 107e Regt. d’Infie
+RIFFAUD Raoul soldat au 6e Regt. d’Infie
+RIFFAUD Léopold, soldat 52e Regt. d’Artie, puis 85e Regt. d’Artie, Lourde atteint à la vapeur de gaz
+ROUSSELOT Adolphe, soldat au 107e Regt.d’Infie
+SUIRE Arthur, soldat au 307e Regt. d’Infie
+TROUVET Abel, soldat au 52e Regt. d’Infie
*VAUGUE Jean, soldat au 33e Regt. d’Infie prisonnier 12.3.1916 en Hamelin, Allemagne (Instituteur à Chenon.)
A l’époque (1916) l’instituteur à Chenon, M. Léaud écrit :
Mobilisation
"La mobilisation dans la commune de Chenon, canton de Mansle, s’est effectué très régulièrement. Chacun a senti que l’heure tragique venait de sonner; c'est-à-dire « l’heure de la Revanche ». Alors, tous nos braves défenseurs se sont empressés de répondre à l’appel de la Patrie. Ce n’est pas sans le cœur gros qu’ils ont quitté les leurs, car ils se posaient sans doute cette question:- « Reverrons-nous tout ce qui nous est cher? » Mais, pénétrés de cette idée que la Force ne droit pas primer le Droit, ils ont volé superbement, calmes et résolus, d’un pas allègre, vers la frontière, comme l’ont fait leurs ancêtres de l’époque de 1792, avec le ferme esprit de vaincre l’ennemi séculaire et de restaurer la France."
Manifestation du patriotisme des populations
"La population de la commune de Chenon s’est toujours montrée très patriote. Elle a fourni 52 de ses enfants à la défense nationale. Huit sont déjà morts, victimes de la guerre et un disparu. Si grande que soit leur douleur, les familles éprouvées acceptent avec résignation ce sacrifice à la Patrie et ne souhaitent maintenant qu’une seule chose – voir leurs chers morts vengés. C’est aussi la volonté des familles non encore éprouvées qui offrent de grand cœur leurs fils pour faire payer cher, à l’Allemand maudit, le mal qu'il a fait à leurs voisins. Aussi, la population a toujours fourni tout ce qu’elle pouvait donner en argent et en ravitaillement pour hâter l’heure de la victoire, et elle reste disposée à agir de même « jusqu’au bout ». Les habitants de Chenon ont en outre fait preuve de patriotisme en s’aidant mutuellement dans leurs durs travaux champêtres, afin de faire produire au sol autant que par le passé; en accueillant avec bienveillance leurs frères des régions envahies, en souscrivant aux divers emprunts et en s’associant aux diverses collectes faites pour les œuvres de guerre."
Mort pour La France
Le fichier général des militaires de l'armée française « morts pour la France » durant la Première Guerre mondiale est l'outil informatif de référence jusqu'à la production de l'acte de décès, dans l'exercice des droits attachés à l'attribution de cette mention. Ces droits dont on ne fera pas ici l'énumération ont tantôt le caractère d'un hommage direct rendu à la mémoire de la victime (individualité et perpétuité de la sépulture confiée à la garde de l'État, monuments aux morts), tantôt en faveur des ayants cause (adoption par la nation des orphelins).
La loi de 1915 sera modifiée par celle du 28 février 1922 qui substitue à l’expression « mort des suites de ses blessures ou d’une maladie contractée sur le champ de bataille » l’expression « mort de blessures ou maladies contractées en service commandé, ou encore des suites d’accidents survenus en service ou à l’occasion du service, en temps de guerre » ; elle procède également à une modification des dispositions relatives aux civils, en étendant celles-ci sans restriction à « tout civil ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi ». Elle étend enfin l’attribution de la mention à « tout otage, à tout prisonnier de guerre, militaire ou civil, mort en pays ennemi ou neutre, des suites de ses blessures, de mauvais traitements, de maladies contractées ou aggravées en captivité, d’un accident du travail ou fusillé par l’ennemi »
Ce numéro spécial a été édité le 11 novembre 2011 en
souvenir des chenonnais qui ont participé à la grande guerre et dont un grand
nombre ont donné leur vie pour la France.
Les exemples sont disponible à la Mairie.